Un souvenir fondateur : j’ai environ six ans. Je suis avec ma mère dans le couloir de l’hospice où est accueilli mon grand-oncle. J’entends des cris d’un autre patient, son infirmière lui parle gentiment mais fermement et parvient à le calmer : magie de la parole. Je sors de l’hôpital et annonce à ma mère que plus tard je serai infirmière. Déjà le soin… ou du moins, la relation d’aide !
Adolescente, dans la période où se déterminent les choix d’études et de profession, j’encadre, en tant qu’animatrice, des enfants envoyés en colonie de vacances par la Caisse d’Allocations Familiales. Ce sont des enfants en difficultés familiales et sociales, présentant pour certains des comportements perturbés. C’est décidé, je ferai des études d’assistante sociale.
Diplôme en poche, à l’âge de vingt-deux ans, je prends mon premier poste d’assistante de service social polyvalente de secteur au département du Nord. Au bout de quatre ans, je souhaite me spécialiser dans la protection de l’enfance. Je travaille durant onze ans au service de l’aide sociale à l’enfance.
Confrontée à des situations complexes, j’éprouve le besoin d’apprendre une grille d’analyse et une méthode de communication plus efficace. J’entreprends une formation à l’analyse systémique et à la thérapie familiale. Après trois ans de formation en cours d’emploi, je suis supervisée durant cinq ans.
De plus en plus passionnée par les relations conjugales et familiales, les personnalités complexes et/ou perturbées, je saisis l’opportunité d’intégrer par détachement un service de Protection Judiciaire de la Jeunesse partageant la même culture systémique. J’y côtoie durant neuf ans des situations de protection de l’enfance et de délinquance juvénile et apprends beaucoup sur la nature humaine.
Parallèlement, je pratique le théâtre et le clown durant mes loisirs. J’ai la possibilité de suivre une formation permettant d’intégrer les apports théoriques de la Programmation Neurolinguistique par les techniques du clown.
En 2009, je réintègre les services du département, au sein desquels je travaille encore actuellement.
En dehors de mon travail, je découvre le yoga et le Qi gong. Je suis initiée au Reiki.
En 2017, après plus de trente années de travail social, je me pose des questions sur mon avenir professionnel. Si, dans ma profession, j’apprécie toujours la rencontre avec l’autre, qui nécessite la mise en œuvre de qualités d’écoute, d’empathie et d’analyse, je vois de moins en moins de sens à l’action sociale et aux missions de contrôle qui m’incombent.
Mon parcours personnel et mes différentes formations ont modifié mon regard sur la relation d’aide. Je souhaite offrir aux personnes rencontrées la possibilité de prendre la responsabilité de leur vie, de grandir et de trouver leurs propres solutions vers un mieux-être.
C’est pourquoi j’ai cherché une formation me permettant d’acquérir un cadre et des techniques d’accompagnement individuel ou collectif en phase avec ces valeurs.
La sophrologie en tant que pratique de développement de la conscience m’est alors apparue comme une évidence.
Aujourd’hui, ces deux années de formation à la sophrologie ont changé mon regard sur ma pratique professionnelle. Elles m’ont permis de réaffirmer mon attachement au travail social et de formuler le projet de mettre mes compétences de sophrologue dans mon cadre professionnel. En plus de mes fonctions d’assistante de service social, je suis « référente bien être » au sein de mon administration et propose un atelier collectif hebdomadaire à mes collègues volontaires.
En parallèle, une pratique de sophrologue en cabinet privé me permet de maintenir une ouverture et des échanges avec des contextes ou des personnes diverses.
En situation de travail salarié à temps partiel, je vous reçois durant mes temps de disponibilité le vendredi et exceptionnelement le samedi.